Photo aérienne E3
On doit à René Goguey des découvertes aussi importantes que le second théâtre antique d'Autun, les lignes de fortification de César sur le site d'Alésia ou encore l'implantation de la VIIIe légion à Mirebeau-sur-Bèze.
On doit à René Goguey des découvertes aussi importantes que le second théâtre antique d'Autun, les lignes de fortification de César sur le site d'Alésia ou encore l'implantation de la VIIIe légion à Mirebeau-sur-Bèze.
René Goguey a commencé sa carrière de photographe-archéologue à la fin des années cinquante, en service actif sur des avions militaires, avant de poursuivre sur des avions civils basés sur l’aérodrome de Darois (21), dont un Robin R-3000 financé par le Conseil régional de Bourgogne. Au fil des années, ce sont des centaines de photographies qui ont été communiquées au Service régional de l’archéologie, dans le cadre d’opérations annuelles de prospection inventaire.
René Goguey (1921 – 2015) était l’un des pionniers de l’archéologie aérienne. Son premier appareil photo, il l’eut en main dès l’âge de 10 ans et il ne tarda pas à fabriquer des ailes à sa bicyclette pour en faire un avion. Ces deux passions ne le quittèrent jamais et il sut les mettre au service de la noble discipline qu’est l’archéologie.
Les indications manuscrites permettent d’identifier les marchandises, d’en connaître la provenance, de distinguer un atelier de production. La signature désigne l’artisan qui a fabriqué l’objet. Elle est apposée, sur le moule ou le modèle de l’objet, grâce à un poinçon ou à un sceau. Elle est ensuite, comme l’objet, reproduite en série. La marque renvoie à l’apposition d’un signe, par un poinçon ou un sceau. Ce signe est le cachet d’un atelier comme nos logos actuels.
Les conditions de paix et de stabilité des deux premiers siècles de notre ère, époque baptisée Pax romana, donnent au phénomène de production en série une ampleur relativement comparable à l’époque contemporaine : certaines productions commerciales sont disponibles dans l’ensemble du monde connu.
« Savoir que l’on peut tirer un métal d’une pierre, savoir choisir le minerai, construire un four, ce qui suppose l’idée que la chaleur est le vecteur essentiel de l’opération, savoir qu’en certains cas il faut griller préalablement le minerai, en tout cas l’additionner souvent de fondants, créer le charbon de bois et savoir qu’il est essentiel pour la réduction supposent des démarches de l’esprit qui sont surprenantes et qu’il serait sans doute vain de vouloir reconstituer. » Bertrand Gilles, Histoire des Techniques
Le site de Vix s’étend sous un couvert forestier et de champs mis en culture. L’absence d’aménagement urbain a permis une conservation des vestiges. Ce site est donc propice à l’établissement d’une fouille programmée. Elle est menée par une équipe internationale regroupée au sein du Programme collectif de recherches « Vix et son environnement ».
L’exposition « Des hommes et des lieux ; destinées métallurgiques en pays châtillonnais », présentée au musée du Pays Châtillonnais – Trésor de Vix au cours de l’hiver 2015-2016, part du travail photographique de Claire Jachymiak. Ses deux campagnes, l’une menée à Bourgogne Fonderie, usine châtillonnaise à présent fermée, l’autre à Sainte-Colombe-sur-Seine, sont un hommage à ceux qui, « invisibles », font tourner les machines.