Lavau E8

Parmi les objets du service à boire de Vix se trouve une cruche à vin (œnochoé) en bronze d’origine étrusque. Celle de Lavau est, par contre, une céramique d’origine grecque. L’œnochoé de Lavau est décorée d’un motif à figures noires comme la coupe à boire de la tombe de Vix. Sa grande particularité est d’avoir reçu un rehaut d’or possiblement dû à la main d’un artisan étrusque ou celte.

Lavau E7

Le chaudron de Lavau est également orné d’appliques représentant la figure barbue du dieu fleuve grec Achéloos. Les anses du vase de Vix portent la représentation de la gorgone Méduse, personnage monstrueux de la mythologie grecque. Les figures sont traitées de façons différentes, tout en finesse et en pointes – des oreilles, des mèches de la barbe, des cornes – pour le dieu fleuve de Lavau ; tout en vigoureux aplats – des pommettes, de la bouche et des yeux écarquillés – pour la Méduse de Vix.

Lavau E5

Au creux des anses du vase de Vix, un lion escalade hardiment la console sur laquelle reposent ses pattes. Des têtes de guépards ou de léopards semblent surgir du chaudron de Lavau. La forme des oreilles, des yeux et du bas du mufle est assez comparable. Les moustaches, par contre, n’obéissent pas au même style. Constituées de traits parallèles et ondulants entourés de points pour les appliques de Lavau, elles sont figurées sous la forme de registres en pétales emplis de points pour Vix

Lavau E3

Le regard émerveillé des fouilleurs de 1953, découvrant la figure de Méduse émergeant du sol, se reproduit en 2014, lorsque l’équipe de l’INRAP met au jour l’une des appliques du grand chaudron. Elle représente une figure de dieu grec. Même s’il diffère par sa forme, le chaudron de Lavau avait la même fonction que celui de Vix. C’est une pièce du mobilier de banquet que les aristocrates celtes avaient emprunté au monde méditerranéen.

Laveau E2

Le site de Lavau, en banlieue de Troyes, se situe dans une zone commerciale déjà fortement aménagée. La fouille a été réalisée en amont d’un nouvel aménagement, dans le cadre de l’archéologie préventive qui a pour objectif d’assurer la détection et l’étude scientifique des vestiges susceptibles d’être détruits par des travaux liés à l’aménagement du territoire. Les archéologues de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) interviennent sur décision de l’État pour sauvegarder le patrimoine archéologique.